L’exposition “Conquêtes spatiales. Où vivrons-nous demain ?” propose d’observer le bouillonnement de la recherche architecturale émergente au tournant des années soixante. Alors que l’Homme s’apprête à marcher sur la lune, d’autres conquêtes spatiales sont à l’œuvre pour inventer une architecture propre à cette humanité nouvelle.

         Les architectes Jean-Louis Chanéac, Pascal Häusermann et Claude Costy en sont des artisans enthousiastes. Explorant les possibles, conciliant les contraires, expérimentant sans cesse, ils inventent un nouveau langage architectural aux formes organiques et au vocabulaire inédit.

 

Avec Sara de.Gouy — architecte, designer d’espace et plasticienne —, Bureau 205 s’est attaché à concevoir un projet scénographique, graphique et typographique pour retranscrire la pensée des trois architectes en respectant leur univers plastique. Le dispositif évoque le contexte historique — le progrès technologique, la conquête de l’espace, les questionnements sur l’avenir et le futur de l’architecture — tout en s’inscrivant dans le contemporain.

Ce journal accompagne l’exposition “Conquêtes spatiales. Où vivrons-nous demain ?” dont Bureau 205 et Sara de.Gouy — architecte, designer d’espace et plasticienne — ont conçu le projet scénographique, graphique et typographique. Les principes du journal sont pensés en cohérence avec le projet défini globalement qui se déploie sur l’ensemble de l’exposition : usage d’une trame distincte évoquant l’univers technique des architectes, univers typographique volontairement foisonnant qui appuie les démarches prospectives et expérimentales des architectes, l’emploi de couleurs primaires et métallique.

         La mise en page permet de mettre en perspective des textes d’archives, des témoignages d’acteurs de l’époque et d’auteurs contemporains, pour documenter la pensée de Michel Ragon, critique d’art puis d’architecture, témoin attentif de l’émergence de nouvelles manières de pensée et de représenter l’architecture au tournant des années soixante. L’observation de ces projets qualifiés d’“expérimentaux” et d’“utopiques”, menés notamment par Jean-Louis Chanéac, Pascal Häusermann et Claude Costy, nous invite à une relecture de ces futurs antérieurs et nous tend un miroir.